URUGUAY
Pour lire la suite, il va falloir faire semblant, en effet nous sommes rentrés depuis le 10 novembre et il manque trois articles pour finir l’aventure. Alors faîtes comme si !!!!! Afin de connaître la fin de l’histoire.
Pour rentrer en Uruguay, il faut passer le rio du même nom et …..Comme pour le Paraguay il est interdit de franchir le pont à vélo… La situation s’arrange tout de suite puisqu’un groupe de chauffeurs de camions nous propose de mettre les vélos sur la semi et de nous faire traverser dans la cabine. Mais, comme les procédures de douanes sont longues pour les exportations (ils transportent d’énormes tracteurs), il faut attendre.
Nous ne passerons qu’au bout de deux heures d’attente, ce qui représente, de loin, notre passage de frontière le plus long. En fait nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer puisque nous avons croisé la route de deux français, qui entament leur voyage à bord d’un véhicule qui parait vraiment adapté au continent américain : un 4x4 surmonté d’une cellule, je pense qu’il n’y a pas mieux pour profiter pleinement des grands espaces de ces contrées.
En Uruguay, la route 2 est belle et surtout il y a un beau bas coté. Mais nous allons le constater aussi, ici tout est plus tranquille et la circulation est moins dingue.
La météo s’est un peu améliorée mais nous sommes quand même contraints de « viser » entre deux averses pour éviter de se faire rincer.
La mécanique se met aussi de la partie puisque le pneu d’Annick se déchire comme le mien, mais Alex et Mélo ne sont plus là pour nous donner leur rechange. Alors nous employons les moyens du bord : carton, bout de pneu pour renforcer les deux déchirures sur le flanc et ainsi terminer les 200 derniers km. Ca tient mais nous crevons au moins cinq fois à cause de l’échauffement de la chambre à air qui n’aime pas trop ce bricolage.
Nous passons la première nuit dans le jardin d’une famille typée « nord européenne ». Nous sommes surpris car personne ne vient nous voir, les enfants restent enfermés : culture occidentale ! Le lendemain, nous posons notre campement à coté de la maison d’une famille typée indienne ; les enfants jouent jusqu’à la nuit avec les trois filles, leur mère nous apporte un poulet et des spécialités locales.
Le lendemain nous venons de démonter la tente lorsqu’un orage se déverse sur nous, du coup nous sommes invités à l’intérieur pour patienter. Quelle différence !
Le deuxième jour, lors de notre pose de midi ; coups de klaxon : les camionneurs en ont fini avec les formalités douanières et peuvent maintenant rouler. Nous les saluons, en ces instants nous avons l’impression de faire partie du monde de la route.
Le troisième jour nous continuons à rouler en fonction du paquet de nuages. Quand tout est noir nous stoppons pour déjeuner faire les devoir. Lorsque cela s’éclaircit, nous roulons le plus possible. Le soir il est difficile de trouver un endroit sec tellement les terrains sont gorgés d’eau.
Le 19 octobre nous approchons de Rosario lorsque deux cyclistes nous arrêtent pour discuter. Ils nous indiquent un parc pour dormir. Lorsque nous nous y installons une heure après, un des cycliste revient avec ses enfants pour partager le maté et les tortas fritas qu’il a cuisinées lui-même. Nous discutons économie, écologie, voyage…
Petit clin d'oeil à cet art qu'est le Maté en Argentine, Paraguay et Uruguay: c'est partout et tout le temps!!
Le 20 c’est la dernière grosse étape du voyage en Amérique. Nous atteignons Colonia vers une heure, juste le temps d’ apercevoir la ville sous le soleil et faire sécher nos affaires devant tous les touristes.
Ensuite un déluge s’abat sur cette magnifique petite ville coloniale portugaise. Nous visitons quand même les petits musées de la ville. Dommage pour le temps car il doit être bon de flâner ici, de s’assoir à une terrasse ensoleillée.
Nous quittons l’Uruguay le 23, un Ferry nous transporte en une heure au centre de Buenos Aire (voilà aussi une raison de notre passage en Uruguay, nous avons évité les grosses artères pour rentrer dans cette grande ville). Nous roulons plus d'une heure avant de rejoindre la maison d’Hugo, qui nous accueille ici.
PS: L'album du Pérou est enfin en ligne.
Bonne année 2013 à tous. Il nous reste encore deux articles et deux albums: promis nous allons terminer le récit!
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