PLEIN DE 4000
Lundi 14 juin, nous repartons de Puquio (3200m) pour un col à 4100 sur la carte, en fait ce sera 4300m !!
La nuit à 4200 est un peu difficile car j’ai le nez comme une patate et cela ne se combine pas bien avec le manque d’oxygène, je dors très peu. Au petit matin c’est dur de sortir des duvets d’autant qu’une montagne cache le soleil qui nous amène un peu de chaleur, alors nous nous réchauffons comme nous pouvons…
Nous mettons deux jours pour franchir le col et atteindre un lac d’altitude.
Nous pensions redescendre un peu pour remonter ensuite 70km plus loin, mais en fait nous sommes sur un plateau qui oscille entre 4200m et 4550m ! Nous atteignons 5 fois cette altitude.
Les paysages que nous traversons sont magnifiques. Cela nous fait penser à ce que nous imaginons de la Mongolie. Au loin, nous distinguons nos premiers sommets enneigés.
Tout au long de cette route nous voyons des milliers d’alpaguas. Celui-ci est domestiqué et élevé pour sa laine et sa viande.
Et parmis eux se cachent quelques lamas. Ca y est vous avez vu les quatre camélidés d'Amérique du Sud.
Nous croisons également sur la route un veau qui tette sa mère, nous aurons tout vu sur les routes !
Nous pouvons observer également nos premiers flamants roses et un drôle d’écureuil.
La vie est rude sur ce plateau ; les gens vivent dans de petites maisons sans chauffage (il n’y a pas de bois ici…), les visages sont burinés par le soleil, le froid et le vent.
Mardi, nous dormons à 4300m et cette nuit là il fait froid : -5°C dans la tente ce qui correspond à un petit -10 dehors.
Cependant notre matériel est performant. Merci aux montagnards de Cluses et du plateau d’Assy qui à l’aide de Cécile et Teuf du Vieux Campeurs nous ont dégotté des doudounes et duvets qui pour l’instant nous permettent de dormir sereinement.
Mercredi, les enfants se testent au voley pour se réchauffer avant de partir (cela devrait rappeler quelquechose à JP) et Arwen trouve des copines pour jouer à la poupée.
Nous nous arrêtons pour midi dans un petit village où il y a une fête : tournoi de foot, nous mangeons en assistant au premier match. Nous sommes accueillis en Guest star par le présentateur.
Mise en place de la transversale!
Malheureusement en quittant ce pueblo, un enfant nous vole le compteur du petit vélo… Il va falloir que nous soyons plus vigilants. Nous dormons au milieu des alpagas et des ânes qui ont décidé d’avoir un ¼ de folie vers 4h du matin en courant autour de la tente.
Jeudi, nous atteignons enfin le dernier col. A nous les km de descente.
Dans les lacets, nous doublons les camions. Nous descendons dans une vallée étroite. Nous dormons à Chalhuanca sans avoir forcé.
Vendredi nous continuons à descendre, les km défilent et nous pensons pouvoir atteindre Abancay. Nous envoyons du gros malgré le vent de face. Mais après être descendus jusqu’à 1800m, la route remonte. Nous apprenons qu’Abancay est à 2400m. C’est trop pour nous après 110km ! Nous trouvons des âmes charitables afin de nous héberger pour la nuit.
Nous atteignons Abancay le 19 à midi et décidons de nous y reposer l’après-midi car nous avons eu 9 jours de très dur et surtout notre odeur nous incite à prendre une douche ! (chaude ce coup ci)
PS1: Désolé pour ce retard nous allons essayer de le combler d'ici demain.
PS2: Ce n'est pas parceque c'est les vacances qu'il ne faut plus mettre de commentaires; les enfants y tiennent beaucoup.