INTI RAYMI

Pourquoi ce titre ? L’inti Raymi est la fête du solstice d’hiver et était la fête la plus importante du monde Inca. Après avoir été supprimé par les Espagnols, elle a fait sa réapparition en 1940 et est redevenue une fête majeure du Pérou. A Cuzco, la cérémonie se déroule le 24 juin et réunie des milliers de péruviens et de touristes venus en masse pour cette occasion.

Pour rejoindre la capitale Inca d’Abancay, il nous restait 200km et trois cols à passer, un peu trop pour nous. Il aurait été dommage de rater cela pour un ou deux jours, aussi nous décidons de prendre un bus pour passer le premier col à 4000m et reprendre le vélo ensuite.

Comme le timing est un peu moins serré, nous en profitons pour visiter notre premier site archéologique : Tarawasi. Il n’y a pas grand-chose à voir mais nous prenons cela comme une mise en bouche.

Nous dormons le 20/06, au milieu du col à côté de la route. Les voisins nous offrent du café et une sorte de tamale mais avec du mais sucré. La météo est un peu plus incertaine car les nuages sont de retour mais pour l’instant cela donne de beaux paysages et sans pluie.

Le reste de l’ascension ne pose pas de problème particulier et nous basculons (3700m) dans une vallée qui va nous mener jusqu’à Anta à 25km de Cuzco. Nous dormons juste à deux km de la ville car le 21 commence la première féria nationale .

Nous passons une journée dans ce qui ressemble à une grande foire. Nous y trouvons des stands qui exposent les différents produits de la région : mais et pommes de terre de toutes les couleurs.

Des concours du meilleur alpaga, moutons, et autres animaux sont organisés. Nous apprenons à cette occasion qu’il existe deux sortes d’alpaga : les suris et les wanacas. Les premiers ont les poils très longs et les autres ressemblent à des Ewoks (ceux que nous avions déjà vus).

Certains péruviens sont en habits traditionnels très colorés, ce qui prouve qu’ils les portent normalement sans floklore car nous sommes les seuls touristes.

Nous avons fini de manger lorsque nous nous apercevons que nous venons de rater quelque chose : la Panchamaca, de la viande, des patates, des haricots, du mais sont cuits en même temps dans un réceptacle fait de briques. La cuisson est assurée par des pierres chauffées à la braise qui sont mises avec tout le reste. L’ensemble est recouvert de tissus et de bâches : c’est un peu une cuisson à l’étouffé. En tout cas les odeurs qui sortent de là donnent plus qu’envie…

Nous arrivons tranquillement le 23 au matin dans Cuzco. Autant le centre ville est somptueux, autant les abords ne nous incitent pas à nous attarder. La circulation dans cette grande ville est un peu dingue et les conducteurs sont plus chauffards que chauffeurs ! Nous trouvons une petite hospedaje familiale remplie de français dans le quartier de San Blas qui surplombe la Plaza del armas.

 Le 24/6, nous commençons notre journée « Inti Raymi » par la sortie du cortège du monastère dominicain bâti sur l’ancien temple du soleil Coricancha. Les acteurs principaux sont :

·         Les figurants danseurs, guerriers, prétresses..

·         La momie qui représente les ancêtres et le monde des morts

·         Le « vénado » qui représente la nature

·         L’  « Ukuku » qui représente les hautes terres

·         Les nombreux prêtres et/ou généraux

·         La sœur et femme de l’inca

·         Et bien sur l’Inca lui-même (la photo n'est pas terrible car elle est prise sur la Plaza del Armas mais c'est la seule que j'ai où il est porté)

C’est à cet endroit que nous sommes  le mieux placés car ensuite à la Plaza del Armas c’est quasi impossible de voir ce qu’il s’y passe et ensuite à Saqsayhuaman, où a lieu la cérémonie principale, les collines où s’agglutinent les gens sont un peu loin. L’Inca rappelle les valeurs essentielles et sacrifie (simulé) un lama noir (symbole de pureté) et offre son cœur au soleil pour demander la prospérité pour l’année à venir.

 

L’ensemble est un peu long et comme tout est en Quechua, c’est un peu difficile. Mais nous avons là un aperçu de la culture Inca et nous constatons avec plaisir que les péruviens y sont très attachés.

L’étape d’après est le Machu Pichu mais comme pour y aller cela coute une fortune, nous décidons de dépenser nos deniers, mais en rajoutant un trek pour nous y rendre et minimiser le train au prix prohibitif. Depuis le début du voyage, nous étions frustrés de ne pas marcher en montagne car les enfants ne peuvent pas porter. Aussi nous profitons du fait qu’il y ait des treks avec des mules et chevaux pour crapahuter un peu.

Nous faisons le tour des agences lundi et partons mardi pour le Salkantay.